XVe édition du salon d’histoire locale de Mirepoix



C’est sous la halle, au pied de la cathédrale. La flèche du clocher pointe sur le ciel blanc. Après la grosse chaleur, les orages des jours précédents, la matinée s’annonce douce, le jour un peu voilé. Météo idéale pour la fête du livre. Il est 10 heures. Le salon vient d’ouvrir. Le staff d’accueil, sur la photo de droite, rayonne d’un beau sourire. Reconnaissable à son costume clair (photo centrale), Claude Prono, président d’honneur de l’association SLHLM – Salon du Livre d’Histoire Locale de Mirepoix – s’est joint rituellement au staff d’accueil.

 

 

Très vite, l’ambiance swingue. Il y a des piles de livres multicolores, des rencontres, de l’amitié, de beaux bérets, des arbres et des oiseaux sous les couverts. Antoine de Lévis Mirepoix, auteur du Passeur, plaisante avec ses lecteurs. André Fonquernie, membre de la SLHLM, dispense à l’auteur, non sans délice, son soutien moral. Martine Rouche et Claudine L’Hôte-Azéma, dites "les Mirepoises", fées industrieuses du salon, esquissent un pas de danse et le sourire de la fête qui pétille.  

 

Impossible de raconter tous les échanges que j’ai pu nouer, de table en table, avec les auteurs réunis sous la halle. Ces auteurs sont disponibles, le dialogue est chaleureux, on échange des adresses, on se retrouvera sur Internet, on sera averti des prochaines publications, on repart avec de belles dédicaces. C’est vif comme de boire ensemble une coupe de champagne.

 

J’ai vu de très beaux livres, dont Pyrénées – Fragment d’éternité (Editions A. Bonaventure, 2008). J’ai vu aussi une mine d’ouvrages en occitan (Editions Lettres d’or).

 

 

A la table verte, Françoise Escholier, auteur de La racine et autres nouvelles et de Pour les yeux d’Anitra, ainsi que son époux, discutent avec Bernadette Truno. Bernadette Truno, spécialiste de Raymond Escholier, note pour moi les références de la correspondance de guerre de l’écrivain, établie par ses soins en collaboration avec Alexandre Lafon, à paraître prochainement. Geneviève Mouton, qui a obtenu pour Manses, escale de la croisade, en 2000, le prix Lacour au salon d’histoire locale de Mirepoix, me dédicace Les terres du Soula, le plus récent de ses romans.

 

A midi et demie, l’instant est solennel : Max Brunet, président du SLHLM, va procéder à la remise des prix 2009 en présence de Nicole Quillien, maire de Mirepoix, et de Jean Cazenave, conseiller général.

 

De gauche à droite : 1. Jean Cazenave, conseiller général, anciennement maire de Mirepoix ; Nicole Quillien, maire de Mirepoix ; Max Brunet, président du SLHLM ; 2. au premier plan, Jean-Paul Escalettes ; 3. Antoine de Lévis Mirepoix ; Jean-Paul Escalettes ; Jean Cazenave.


Le prix Joseph-Laurent Olive, réservé aux livres d’histoire proprement locale, n’est pas attribué cette année, faute d’ouvrages correspondants. Le prix spécial du salon va à Saragosse, une épine pour Napoléon (Editions Loubatières) de Jean-Paul Escalettes. Jean-Paul Escalettes, en la circonstance, s’est muni d’un immense bicorne.

 

Nicole Quillien, au nom de la communauté, souhaite la bienvenue à Antoine de Lévis Mirepoix, à l’écrivain, au passeur de mémoire, et elle lui décerne la médaille de la ville de Mirepoix. L’histoire ayant voulu que le passé de sa famille fût indissociablement lié à celui de la ville de Mirepoix, Antoine de Lévis Mirepoix exprime son attachement aux valeurs de la dite histoire, lorsque, conjuguée, comme ici, au présent, elle est de fait celle de tous. Il dit aussi, simplement, le bonheur qu’il éprouve à se trouver en cet instant à Mirepoix. Jean Cazenave félicite à son tour Antoine de Lévis Mirepoix et, empruntant à sa formation d’historien, il observe que, par l’effet d’une sorte de permanence, l’actuelle découpe du département de l’Ariège correspond quasi parfaitement à celle de la terre du Maréchal1.   

 

Comme chaque année, Max Brunet, au nom du SLHLM, remet à la représentante de la médiathèque de Mirepoix, un exemplaire de chacun des ouvrages primés au salon.

 

Ensuite, conformément à la tradition, nous avons déjeuné tous ensemble sous le couvert de la Porte de la Roque, au pied de la maison de l’astronome Vidal. Tout le monde peut participer au repas. Il suffit de s’inscrire quelques jours avant.

 

Nous avons parlé de littérature, mais aussi, bien sûr, de l’Ariège, – de ses beautés, de ses plaisirs, de ses problèmes parfois. Jacques Estèbe, adjoint au maire de Mirepoix, et Antoine de Lévis Mirepoix, ont évoqué les joies de la pêche et de la chasse, telles qu’ils les ont connues dans l’enfance. Ils ont semblablement observé que le plaisir de la chasse est dans la marche et dans l’observation de la nature bien plus que dans la prise. Un moment d’herbe, de vent, de terre, de bois, de liberté profonde.

 

La fête s’est poursuivie sous la halle tout l’après-midi. J’ai tenté de rendre compte, ici, de la variété des livres, de la chaleur des visages et des voix, de la simplicité et de l’aménité qui font le charme du salon d’histoire locale de Mirepoix.

 

Longue vie au salon d’histoire locale de Mirepoix ! Rendez-vous en 2010 pour le XVIe salon.  

 

Terre du Maréchal : fief attribué par Louis IX à Guy de Lévis en 1229. [ ]