L’ombre déjà courte
L’ombre est déjà courte. La poussière brûlante s’affine. Je passe, le regard accroché à l’argile craquelée des murs du village.
Son oeil aigu fend ses paupières. Il se lève, et court. Mais non : deux pas, s’arrête.
« Quelque chose pour moi ? »
Ses mains restent le long du corps cassé. Les ombres du visage giclent, fières.
« - J’ai juste pour rentrer. »
Un soulagement intérieur fait qu’il semble vaciller. Sourire ténu, d’Homme.
« - C’est la vie. »
Lentement il refait ses deux pas, s’assied.
Chapeau percé parmi les mouches.